1ère étape - Mardi 15 juin - Muret - Lagrave en passant par Gaillac et Albi -109 km: Arrêt et camping chez un particulier viticulteur retraité de mon âge et qui avait fait son service militaire à Francazal. Première crevaison dans la cour de la ferme, mais dégustation pour mon premier repas d'une bouteille d'un fameux vin de Gaillac offert par le propriétaire des lieux. Bonne nuit de sommeil.
2ième étape - Mercredi 16 juin - Lagrave - Valence d'Albigeois
- 60 km: Départ
de Lagrave vers 8 h. A l'entrée d'Albi travaux et déviation 11
km. Détour par le Séquestre. Arrêt chez Jean LOZE. Un petit
bonjour et via Valence d'Albigeois. Pas de difficulté si ce n'est la
côte après LESCURE sur la D 903. Arrivé au camping à
800 m du village où je suis revenu pour téléphoner et chercher
la dame responsable du camping. En vain, malgré ma bonne volonté
(deux fois le soir et le matin avant de partir), je n'ai pas trouvé cette
dame chez elle. Je suis donc reparti sans m'acquitter de la taxe de séjour
bien involontairement.
3ième étape - Jeudi 17 juin - Valence d'Albigeois - Rodez
- 63 km: Arrêt
au Favaldou chez l'amie de Danielle Cathala. Etape courte mais très musclée.
La montée sur la Primaube pas piquée des vers. Arrivée
chez mes amis à Rodez. Un bon repas et une bonne nuit de repos sont les
biens venus.
4ième étape - Vendredi 18 juin - Rodez- Chanac - 88 km:
Au départ
le vélo est à plat, toujours à l'arrière. Bien sûr
il faut réparer, démonter les sacoches et faire la réparation.
Changement de la chambre et achat d'une chambre neuve de rechange chez le vélociste
à qui mon ami a téléphoné et qui m'a très
gentiment servi à 7 h 30 du matin. Etape agréable mais pas très
dure jusqu'à Saint Saturnin de Lenne, puis très belle descente
sur la vallée du Lot. Léger saut de la roue arrière en
descente, les soucis commencent. Arrivée à Chanac, très
beau camping.
5ième étape - Samedi 19 juin - Chanac - Langogne - 70 km: Les
vrais ennuis. Je traverse la ville de Mende puis j'aborde le col de la Tourette
(839 m) que je passe bien. Puis le col de la Pierre Planté, il fait de
plus en plus froid malgré l'apparition de temps en temps du soleil. En
haut du col (1264 m) rapide photo et descente vers Langogne. Après 500
m de descente le pneu arrière éclate un tout petit éclat
3 ou 4 toiles ont cédé et fait un trou de 5 mm sur le côté
du pneu et pour arranger le tout les nuages ont pris une couleur qui ne trompe
pas, et pas de quoi se mettre à l'abri. Démontage rapide et réparation
de la chambre et du pneu. Je remonte le tout et je gonfle. Juste pour ne pas
talonner. Je descend lentement vers Langogne. Je me renseigne pour trouver un
pneu, il existe un marchand de pneu, sauvé !!! enfin pas tout à
fait, nous sommes le samedi 19 et devant le magasin je lis "fermé
le samedi, dimanche et lundi". Je vais donc au camping où le gérant
très aimablement me propose de m'emmener dès lundi matin au Puy
en Velay en m'expliquant que le marchand de pneus de Langogne ne vend que des
pneus de VTT et de Scooter. Une fois installé au camping, juste à
côté de moi, je rencontre un marseillais sympathique qui vient
là depuis 40 ans et qui connaît très bien l'ouvrier vélociste
à la retraite depuis deux ans. Le dimanche matin il me ramène
un pneu neuf mais âgé. Bonne toile mais passablement craquelée.
Je le monte et je ne le gonfle pas trop. Prudent mais confortable.
6ième étape - Dimanche 20 juin - Langogne - Le Puy en Velay -
42 km: Départ
après le repas de midi et la photo avec mon ami le marseillais, je peux
le dire car le gérant, neveu du marseillais voulait à tout pris
que je reste manger avec eux pour le repas de famille avec une vingtaine de
personnes. Malheureusement j'avais déjà mangé, mais j'ai
trouvé cette invitation très sympathique ! Départ donc
via les Pradelles. Neuf kilomètres de montée au soleil, sans arbres
ou très peu pour arriver sur le plateau (1240 m) avec pas mal de bosses,
puis descente prudente sur le Puy en Velay et son camping au pied de la vierge
qui domine la ville.
7ième étape - Lundi 21 juin - Le Puy en Velay - Aurec
sur Loire - 75 km: Départ
vers Décathlon pour changer le pneu craquelé qui a bien tenu le
poids et la distance. Merci et une pensée pour le marseillais. Départ
effectif vers 11h, direction la vallée de la Loire. Itinéraire
presque plat à part la bosse de RETOURNAC - 35/40 km à l'heure.
Dans la descente sur Aurec, au camping près du village, fête de
la musique oblige, rythmes brésiliens jusqu'à minuit et après
pluie une bonne partie de la nuit.
8ième étape - Mardi 22 juin - Aurec sur Loire - Millery
- 64 km: La plus
mouvementée de toutes les étapes mais aussi la plus sympa, celle
qui m'a marqué le plus, la plus surprenante aussi. Aurec, départ
de bonne heure le matin. Arrivé aux abords de Saint Etienne, l'agglomération
s'étend sur plus de trente kilomètres et monte toujours depuis
la vallée de la Loire sans jamais redescendre ou si peu. Je passe Firmini
et toujours en ville, après deux ou trois ronds points, les choses se
gâtent. Direction Saint Etienne mais un bon kilomètre de travaux
que je traverse un peu à pied, un peu à vélo en prenant
deux sens interdits et enfin, au coin d'une rue je vois un tout petit panneau
Givors. Gagné !! Et bien non, trois cent mètres plus loin pof
! me voilà sur la voie rapide avec sur plus d'un kilomètre deux
tunnels. Impossible de faire demi-tour. J'allume le feu rouge et j'arrive enfin
sur un rond point avec un fort désir d'évasion. Après un
tour pour rien, je m'arrête et je vois un cyclo qui s'arrête et
qui me dit "vous êtes perdu" Eh oui, je suis perdu. Il me propose
alors de me faire sortir du piège. Un petit coup de téléphone
à sa femme pour lui dire qu'il rentrera un peu plus tard et après
un quart d'heure, il m'a remis sur la bonne route. Après un échange
d'adresses et un grand merci je repars.
Je roule toujours en ville mais plus de travaux. Bien indiqué sur mon
passage à Saint Chamond, je m'arrête au Syndicat d'Initiative où
je me fais préciser qu'il existe bien un camping à Givors. Sans
quitter cette ville qui n'en finit pas, j'avale un énorme croque-monsieur
et en route. Un peu avant Rive de Gier, le temps se gâte, il faut bâcher
puis bien avant Givors la pluie s'arrête. En haut d'une montée,
une cyclote me double. J'en profite pour lui demander où se trouve le
camping à Givors ? Elle m'indique que le camping n'existe plus depuis
1 an et que le plus proche est à Saint Etienne d'où je viens et
où je ne peux pas retourner. Elle m'invite à la suivre chez elle
en insistant lourdement et en me disant qu'entre cyclo on pouvait bien se rendre
service et que de plus son mari sera très heureux de faire ma connaissance.
La soirée c'est très bien passée d'autant plus que c'était
l'anniversaire de ma cyclote. Le repas a eu lieu chez sa fille avec gâteau,
bougies, champagne, photo. A tout cela s'ajoute le plaisir de son mari qui après
un opération du genou et en fin de rééducation est retombé
presque à l'arrêt du vélo et cette fois s'est fracturé
la hanche et donc marche avec des béquilles depuis pratiquement trois
mois. Pour un cyclo, c'est dur ! J'oubliai de vous dire que pour arriver là,
j'avais fait 10 km de plus avec à la clef 3 km de montée pour
arriver à Millery village, vue imprenable sur Lyon et la vallée
du Rhône. Mais la gentillesse de mes amis cyclo et les moments inoubliables
que nous avons passé ensemble valaient bien le détour.
9ième étape - Mercredi 23 juin - Millery - Villars les Dombes
- 72 km: Départ
de Millery vers 8h après mes remerciements et la promesse de se revoir.
Descente de cinq kilomètres sur la vallée du Rhône et montée
sans descente jusqu' au nord est de Lyon où l'on est enfin dans la plaine.
Dernière côte importante à Sainte Croix. Magnifiques paysages
: successions d'étangs où des centaines d'oiseaux, de hérons,
de canards nichent et se reproduisent. Villars les Dombes, Parc national des
oiseaux. Chute de Maurice sans conséquences, à très faible
vitesse dans un chemin sableux, juste avant le camping.
10ième étape - Jeudi 24 juin - Villars les Dombes - Mepillat -
63,5 km: Départ
de bonne heure le matin. Petit détour pour le passage et la photo à
l'abbaye de notre Dame des Dombes. Paysages typiques d'étangs jusqu'à
Bourg en Bresse puis traversée de la Bresse avec de très belles
fermes bressanes aux toits de chaume ou de tuiles et toujours très fleuries
; camping de Mepillat au bord d'un étang très calme, bercé
une bonne partie de la nuit par le chant des grenouilles ! C'est là que
j'ai rencontré un couple de nos cousins canadiens cyclo campeurs, trente
ans environ, avec une petite fille qui marchait tout juste et qui de plus mettait
ses dents. A ce moment de mon voyage, je me suis senti tout petit face à
ces sacrés canadiens, partis de Paris-Roissy direction Annecy - où
ils avaient des amis - Annecy - Pau, Pau - Bordeaux et s'il leur restait un
peu de temps, la vallée de la Loire (bonjour le courage non ?) et je
ne vous dis pas le chargement !
11ième étape - Vendredi 25 juin - Mepillat - Le Villey
- 58 km: Etape assez
courte. Départ un peu tard à cause des grenouilles et de l'humidité
pour laisser sécher la tente. Petit arrêt chez un cyclo du coté
de Beaurepaire en Bresse, responsable cyclo de la région. Bien reçu
par sa maman mais absent car dentiste à Lons le Saunier. Très
belle étape, de plus en plus vallonnée avec des crêtes respectables
et de magnifiques forêts (oui le Jura, c'est là !). Repas du soir
avec un gars de Montpellier en vacances dans le coin.
12ième étape - Samedi 26 juin - Le Villey - Quimgey -
51 km: Départ
vers 8h avec vent favorable, quelques bosses et bientôt la plaine et la
vallée de la Loue. C'est samedi et je vais prendre un peu d'argent à
la poste de Mont-Sous-Vaudrey où je m'installe sur la place à
l'ombre près de l'église pour manger. Il est 11 h 30. Tout à
coup voilà que sort de l'église un mariage et des jeunes gens
sont venus me porter l'apéritif et les gâteaux. Merci beaucoup
pour cette surprise et très agréable souvenir que d'avoir trinqué
avec eux. Repas terminé, en route et direction les Salines d'Arc et Senans.
Magnifique établissement, cité très touristique, beaucoup
de monde.
Après un petit col, arrivée à Quingey petite ville où
vivait le Pape Clément II. Camping près de la rivière "La
Loue" avec le concert des corneilles très tard dans la nuit mais
bien dormi tout de même parce que fatigue oblige.
13ième étape - Dimanche 27 juin - Quimgey - Clerval -
70 km: Départ
comme toujours vers 8h. Ravitaillement et là direction tout droit par
un chemin de montagne pas goudronné mais signalé sur la carte
Michelin sans chevrons. Ils ont sans aucun doute oublié d'en mettre plusieurs
à quelques passages. Bien sorti du chemin et de la forêt avec l'aide
d'un bûcheron qui chargeait une remorque de bois puis arrivée sur
la rive du Doubs. Sans trop de mal, traversée de la ville de Besançon
sur le bord du canal tunnel qui passe sous la citadelle et dans la ville, puis
piste cyclable pratiquement jusqu'à Clerval avec des paysages formidables
et le vent dans le dos en prime.
14ième étape - Lundi 28 juin - Clerval - Mulhouse - 100
km: Départ
de bonne heure, vers 7h. Onze kilomètres sur la nationale 83. Très
peu de voitures et de camions, route pratiquement plate jusqu'à l'Isle-sur-le-Doubs
puis canal et Doubs alternent jusqu'à Montbéliard. A la sortie
de la ville, Sochaux et les usines Peugeot puis plus de canal. On reprend quelques
côtes sur une vingtaine de kilomètres et en haut de chaque bosse
un village : ETUPES - MEZIRE - FROIDE FONTAINE - BREBOTTE - BRETAGNE. A la descente
du dernier village, MONTREUX, j'ai perdu la vis de la branche de mes lunettes
que j'ai réparé avec l'aide d'un jeune et de son père qui
m'a donné un bout de fil de fer (réparation efficace). Au village
suivant, LUTRAN, je prends la piste cyclable du canal du Rhône au Rhin.
Un véritable tapis qui descend le long des écluses sur 32 km et
avec le vent du sud dans le dos je roule même chargé à 26/28
km/h. J'arrive enfin à la gare de Mulhouse. A 16 h 20 je suis chez mon
fils avec quand même 100 km au compteur pour la journée et 1 095,9
km au total.
Cela a été pour moi une très très belle ballade et de très très bons souvenirs.